#Unjouruneactriceafrofrançaise #16 : Astrid Bayiha

TROMBINOSCOPE – Parce qu’on n’en peut plus d’entendre que les comédien.ne.s noir.e.s en France sont invisibles, qu’on n’en connaît peu, que si, que là… on a décidé d’en présenter un, brièvement, tous les jours. Aujourd’hui : Astrid Bayiha.

Invisibles, les comédien.ne.s afrofrançais.e.s ? Pendant que nous nous demandons si nous sommes capables d’en citer plus de cinq, ces artistes s’affairent sur les plateaux de cinéma, les planches. Loin de nier la ligne de couleur qui règne au théâtre, au cinéma, à la télévision et malgré des améliorations, nous voulons mettre en valeur, comme d’autres le font, mais à notre manière, les comédien.ne.s noir.e.s en France.

Vous trouverez ici chaque semaine le nom et la photo d’un.e comédien.ne noir.e, sa date de naissance, son premier film, les films marquants dans lesquels ille a joué, son dernier rôle. Aujourd’hui : Astrid Bayiha.

crédits Talentbox
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Astrid Bayiha est née en 1985.

Après des études au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique achevées en 2010, elle mène une carrière principalement au théâtre débutée en 2005, dans Roméo et Juliette de W. Shakespeare mis en scène par Gaétan Peau. Elle y incarnait Juliette.

Elle a notamment joué dans Trames, pièce écrite et mise en scène par Gerty Dambury en 2012, Pearl de Fabrice Melquiot dans une mise en scène de Paul Desveaux, ou encore Afropéennes, d’après Blues pour Elise et Femme in a city de Léonora Miano mis en  scène par Eva Doumbia à Avignon. Elle obtient un des rôles privilégié dans la mise en scène des Nègres de J. Genet au théâtre de L’Odéon en 2014.

Elle apparaît en parallèle dans des courts-métrages qu’elle réalise elle-même comme Hannah et Holly en 2005, La Fée Mélanine de Maryline Poux en 2007,  Awa de Marion Desseigne en 2008, ou encore La Rupture de Pauline Mille et Laurent Le Doyen.

Tous les derniers lundis du mois, elle -et d’autres comédiens- foule la scène du théâtre Dalayrac pour l’événement parisien Fenêtre Ouverte qu’elle organise.

Elle sera à l’affiche de La Traversée aux disparus, mise en scène d’Eva Doumbia de textes de Maryse Condé, Fabienne Kanor et Yanick Lahens en mai 2016, ainsi que dans la reprise de Suzanne Césaire, Fontaine Solaire au Tarmac les 26 et 27 mai, aux côtés de Martine Maximin et Nicole Dogué, un spectacle autour des écrits très peu connus de la femme d’Aimé Césaire, mis en scène par Hassane Kassi Kouyaté, directeur de la Scène Nationale de Martinique, où il a été créé.

En 2017, MAMIWATA, la pièce qu’elle a écrite et mise en scène se jouera au mois de septembre au TGP et au mois de mars au Théâtre de l’Opprimé. Elle sera à l’affiche au Théâtre du Nord de Lille en janvier 2017 dans la pièce J’ai 17 pour toujours, écrite et mise en scène par Jacques Descorde.