#unjourunacteurafrofrançais #19 : Pascal Nzonzi

TROMBINOSCOPE – Parce qu’on n’en peut plus d’entendre que les comédien.ne.s noir.e.s en France sont invisibles, qu’on n’en connaît peu, que si, que là… on a décidé d’en présenter un, brièvement, tous les jours. Aujourd’hui : Pascal Nzonzi.

Invisibles, les comédien.ne.s afrofrançais.e.s ? Pendant que nous nous demandons si nous sommes capables d’en citer plus de cinq, ces artistes s’affairent sur les plateaux de cinéma, les planches.

Loin de nier la ligne de couleur qui règne au théâtre, au cinéma, à la télévision et malgré des améliorations, nous voulons les mettre en valeur, à la suite d’autres, justement parce qu’il peut être difficile de savoir où et quand illes jouent.

Vous trouverez ici chaque semaine le nom et la photo d’un.e comédien.ne noir.e, sa date de naissance, son premier film, les films marquants dans lesquels ille a joué, son dernier rôle. Aujourd’hui : Pascal Nzonzi.

pascal nzonzi
Pascal Nzonzi

Pascal Nzonzi est né en 1950.

Il a débuté sa carrière au cinéma en 1971 dans Le Lion à sept têtes de Galuber Roscha, après avoir été formé au Théâtre National Congolais et au Centre de Formation et de Recherche d’Art Dramatique de Brazzaville, à la Maison de la Culture du Havre et au Conservatoire Supérieur National d’Art Dramatique de Paris.

Sa filmographie témoigne de sa présence dans bon nombre de comédies populaires françaises, pas toujours du meilleur goût. Elles dessinent pour bonne part une certain idée d’un cinéma français au casting « divers », comme en 1986 dans Black Mic-Mac de Thomas Gilou, Romuald et Juliette de Coline Serreau en 1989 ou Les Trois Frères de Didier Bourdon et Bernard Campan en 1995, Le Crocodile du Botswanga de Fabrice Eboué et Lionel Steketee en 2012 ou encore Paulette de Jérôme Enrico en 2013. Elles suscitent parfois la controverse comme Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu de Philippe de Chauveron sorti en 2014 ou Les Visiteurs : La Révolution dans lequel il est à l’affiche le 7 avril 2016. Les papiers disant du bien du film sont rares, quand ils ne le tournent pas carrément en dérision. La polémique a commencé avant le film, les réseaux sociaux ayant noté que Pascal Nzonzi, qui apparaît sur l’affiche comme les huit autres comédien.ne.s principaux.les, a son nom inscrit en bas au contraire de ses collègues.

L’acteur a développé une carrière internationale dès le début, jouant dans Night on earth de Jim Jarmusch en 1990, dans Lumumba : Retour au Congo en 2002, de Raoul Peck aux côtés d’Eriq Ebouaney.

A la télévision, il a joué dans Fatou la Malienne en 2001 et Fatou l’espoir, la suite, en 2003.  Il a eu aussi des rôles dans Navarro, PJ. Il a joué dans Quand la ville mord de Dominique Cabrera ou encore Duo en 2012, un téléfilm de Patrick Volson.

Pascal Nzonzi a beaucoup joué au théâtre dans des pièces du répertoire congolais, notamment dans celles mises en scène par Pascal Mayenga, – La Marmite de Koka Mballa, l’un des classiques du théâtre congolais écrit par Guy Menga-, celles de Gabriel Garran ou de Pierre Debauche, qui fut son professeur au CSNAD, entre de nombreuses autres.

Il a lui-même mis des pièces en scène, comme l’adaptation d’Une si longue lettre de Mariama BâLa rue des mouches de Sony Labou Tansi, entre de nombreuses autres, tout en enregistrant des pièces radiophoniques pour France Culture, et en enseignant l’art dramatique.

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