TROMBINOSCOPE – Parce qu’on n’en peut plus d’entendre que les comédien.ne.s noir.e.s en France sont invisibles, qu’on n’en connaît peu, que si, que là… on a décidé d’en présenter un, brièvement, tous les jours. Aujourd’hui : Diouc Koma.
Invisibles, les comédien.ne.s afrofrançais.e.s ? Pendant que nous nous demandons si nous sommes capables d’en citer plus de cinq, ces artistes s’affairent sur les plateaux de cinéma, les planches.
Loin de nier la ligne de couleur qui règne au théâtre, au cinéma, à la télévision et malgré des améliorations, nous voulons les mettre en valeur, à la suite d’autres, justement parce qu’il peut être difficile de savoir où et quand illes jouent.
Vous trouverez ici chaque semaine le nom et la photo d’un.e comédien.ne noir.e, sa date de naissance, son premier film, les films marquants dans lesquels ille a joué, son dernier rôle. Aujourd’hui : Diouc Koma.

Dioucounda Koma, dit Diouc Koma, est né en 1980.
Il apparaît pour la première fois dans un film en 1996 dans Le plus beau métier du monde de Gérard Lauzier. On le voit ensuite régulièrement au cinéma : dans La valse des gros derrières avec Mata Gabin (2000), Frontières de Mostéfa Djadjam (2001), Paris selon Moussa de Cheik Doucouré (2002), Les oiseaux du ciel d’Eliane Delatour avec James Fraser, Djédjé Apali, Sara Martins et Lucien Jean Baptiste (2006), Indigènes de Rachid Bouchareb.
On le retrouve dans Un homme qui crie en 2010, film de Mahamat-Saleh Harounqui obtient le prix du Jury au festival de Cannes de la même année.
En 2012, il travaille en tant que scénariste sur La Cité Rose de Julien Abraham et y apparaît également aux côtés de son frère Ibrahim Koma, d’Idrissa Diabaté. Tout comme Tatiana Rojo, il prête sa voix à un personnage – John Pololo – dans Aya de Yopougon.
Diouc Koma travaille également sur le petit écran. On le voit dans des épisodes de Julie Lescaut, Les monos, Navarro (2001) et dans d’autres séries policières comme Homicides (2006), Flics (2008 et 2011), Détectives (2014). En 2007, dans Sexe, gombo et beurre salé de Mahamat-Saleh Haroun, il est Dani, fils homosexuel de Hortense jouée par Mata Gabin et Malik (Marius Yelolo). Il incarne également le petit frère de Fatou la malienne interprétée par Fatou N’Diaye.
Le comédien se produit aussi au théâtre, dans les pièces Ruy Blas mise en scène par Brigitte Jacques, Roméo et Juliette mise en scène par Jean-Louis Bihoreau, L’origine du monde mise en scène par Jean-Michel Ribes (2013) ou encore De mémoire de papillon avec Virgile M’Fouilou par Philippe Beheydt et Stéphanie Mangez.
En 2016, Diouc Koma sera à l’affiche de Comment j’ai rencontré mon père avec Isabelle Carré et François Xavier-Demaison. Fin novembre 2017, -le 29-, il joue le rôle d’un soldat dans La Villa de Robert Guédiguian aux côtés d’Ariane Ascaride, Jan-Pierre Darroussin, Anaïs Demoustier et d’autres comédien.ne.s de talent.
Il sera au casting de Yao, le prochain film de Philippe Godeau.