PARCOURS #1 : Sephora Joannes, artiste capillaire 

Séphora Joannes Press 1.0-1RECIT – Le cheveu crépu est devenu une passion pour certaines depuis une dizaine d’années. Apprendre à l’appréhender, prendre soin de lui et de soi-même, le démocratiser, le magnifier est devenue leur mission. Blogueuses, auto-entrepreneures, ou artistes, L’Afro revient sur le parcours des figures de proue du cheveu crépu en France. Aujourd’hui, Sephora Joannes, artiste capillaire se raconte.

Sephora Joannes, 31 ans, originaire de la Martinique, est connue pour ses défilés de hautes coiffures où elle met en scène ses créations capillaires depuis 2012. L’artiste capillaire nous parle de son parcours, de ses inspirations, de ses envies.

 » J’ai commencé par réaliser des sculptures à base de scotch à taille humaine dans l’espace public, après avoir été diplômée des Beaux-Arts de Martinique. J’avais déjà été exposée en tant qu’artiste plasticienne sur mon île natale mais j’ai laissé tomber cet art car il était difficile de vendre ce travail contemporain. J’ai fini par me tourner vers le management de projets artistiques culturels.

Il y a 10 ans, avec le mouvement naturel en France, c’est un élan collectif qui est né. Chacun.e y a mis sa sensibilité : certain.e.s ont commencé à faire des bijoux avec des symboles ankh, d’autres ont cousu le wax. Bref, ça a touché différents corps de métier. A l’époque, je me voyais comme une simple coiffeuse.

Être une artiste capillaire, je n’y avais jamais pensé avant mon retour au naturel en 2009. Vous savez, dans le monde des artistes, des intellectuels, le cheveu est secondaire. D’ailleurs, quand j’ai commencé à créer sur cheveux, je me considérais comme une simple coiffeuse. C’est donc comme cela que m’avait présenté la chaîne  Martinique 1ère qui m’avait invitée à l’époque. Mais une amie qui connait les réglementations à ce sujet, m’a expliqué que pour ces raisons, je ne pouvais pas garder ce nom. De là, j’ai cherché à me définir. J’ai entendu le terme « artiste capillaire », c’est comme cela que se décrit Charlie Le Mindu connu pour son travail avec Lady Gaga et ça me paraissait bien pour parler de ce que je fais.

C’est en 2012, en initiant le projet Haaragraphy – dans lequel j’ai inclus mon amie Claire, graphiste et dessinatrice et mon assistant coiffure Raphael-, que j’ai organisé mon premier défilé coiffure. J’étais installée à Paris depuis peu et j’ai écouté les conseils des gens qui me disaient de me rendre à Bastille pour proposer mon projet. J’ai essuyé énormément de refus. Un petit bar , le Caffé Créole, a fini par accepter. Je m’attendais à 20 personnes, on était finalement trop nombreux et on a donc dû le faire à l’extérieur. Malgré les couacs des débuts -longue attente, problèmes techniques-, le public était enthousiaste ! Mais quand je revois mes créations de l’époque, je me dis que j’ai fait beaucoup de progrès ! Les finitions n’étaient pas top et j’ai calqué des créations d’Angela Plummer, la hair stylist britannique dont j’aime beaucoup le travail.

Ma principale inspiration, ce sont les tribus nomades, les moins colonisées et qui ont gardé leurs pratiques capillaires. Au fur et à mesure du temps, certains motifs ont fini par devenir récurrents dans mon travail : les crêtes, les pyramides, les spirales. Et en creusant profondément le sujet, j’ai découvert que ces motifs avaient une signification dans l’Afrique ancestrale, j’y ai donc prêté plus attention. Par exemple, plus sa coiffure était haute et pointue pour un homme, plus son rang   était important. Il y a des liens avec l’astronomie aussi. Je le faisais de façon inconsciente, sans même avoir été en Afrique de ma vie. Je suis convaincue que nous, afrodescendants, avons conservé une part de cet héritage au fond de nous sans en avoir conscience.

On me demande encore de coiffer aujourd’hui mais ce n’est pas toujours évident. Les femmes me demandent de réaliser une de mes créations mais avec des modifications : moins de volume, plus discret. Moi, j’aime l’excentricité. Je n’ai rien contre les choses plus classiques mais quand on m’appelle en connaissant mon travail, je trouve ça contradictoire comme demande. Mais souvent, les liens se tissent et les coiffures évoluent, deviennent plus libres.

J’ai une vraie passion pour les cheveux dans leur intégralité car ils disent tellement de nous. Avec le temps, j’ai appris à décrypter ce langage. J’ai d’ailleurs, avec les gens, une meilleure mémoire de cheveux que de visage. Et j’ai déjà une idée de la personnalité de la personne rien qu’en voyant sa coiffure.

En les touchant, je sais si la personne est déprimée, en forme, en bonne santé, heureuse.

Mes projets pour le futur serait d’organiser à nouveau un défilé rien qu’à moi, car à part celui de 2012, je travaillais sur les projets et événements où l’on m’invitait entre Paris et la Martinique le plus souvent. J’aimerais également pouvoir montrer ce que je fais à l’étranger, notamment aux Etats-Unis. »

Tresses entre soeurs : « Coiffer quelqu’un, c’est entrer dans son intimité »

Trouver le.a coiffeur.se qui saura y faire, en qui on peut avoir confiance, relève souvent du parcours du combattant. Aujourd’hui, Bintou et Niema, deux soeurs nous racontent leurs expériences capillaires.

Bintou ne sait pas se coiffer. La jeune femme, âgée de 31 ans, a 4 soeurs et c’est l’une d’elle, Niema, 35 ans, aussi sa voisine, qui s’en charge. Les deux femmes, complices, se confient sur leur rapport aux cheveux, leurs souvenirs capillaires et leur relation de coiffeuse et coiffée.

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Souvenirs d’enfance

Bintou : De mon enfance à mon adolescence, mes coiffeuses étaient  surtout notre mère, une de nos plus grandes soeurs, une de nos voisines et proche amie de la famille ou des amies qui habitaient dans notre quartier. Je garde un bon souvenir de moi, enfant blottie contre ma mère pendant qu’elle me faisait des nattes collées. Je me sentais bien.

Niema : Un bon souvenir pour moi, c’était le jour où on m’avait fait un soin à l’oeuf, pour stimuler la pousse il me semble. Je ne sais plus si c’était ma mère ou une amie à elle qui me l’avait fait mais j’avais adoré la fraîcheur et le massage !

Catastrophes capillaires

N. : Je devais être en classe de 5ème, c’était l’été et on est allé acheter 2 pots de défrisant pour Bintou et moi avec une voisine et amie de la famille, qui avait 10 ans de plus que moi. Le pot bleu était le plus fort et le rouge le plus doux. Je précise que j’ai les cheveux plus fins que ceux de ma soeur. Une fois à la maison, la voisine a appliqué le pot bleu sur ma tête. J’avais le crâne en feu, elle m’a dit que c’était normal et m’a massé la tête. Résultat : j’ai perdu tous mes cheveux de derrière ! Mais ils ont bien repoussé depuis.

B. : Ce qui a été difficile, c’est quand j’ai eu de gros problèmes thyroïdiens, il y a bientôt 3 ans. J’ai perdu énormément de cheveux à ce moment-là.

Bintou
Bintou tressée par sa soeur, Niema


Les salons de coiffure

B. : j’y suis allée une fois, à Château-d’eau à Paris, il y a 3 ans. C’était une castastrophe ! La coiffeuse ne m’a même pas bien fait mon tissage. J’y suis retournée mais il n’y a pas de service après-vente là-bas. En gros, tu paies pour un service mais si tu t’énerves parce que tu n’es pas contente du résultat, il y a un mec qui te fait comprendre qu’il va te régler ton compte. Et puis, ça a un coût : payer la matière première puis la coiffure, pour ne pas être sûre d’aimer le résultat, ça fait beaucoup ! Il y a aussi un autre problème : certaines coiffeuses  pensent que les cheveux, c’est du papier ! Elles peuvent faire mal et causer de la casse.

Il faut dire aussi que les coiffeuses sont souvent sans-papiers et sous pression, elles travaillent à la chaîne dans de mauvaises conditions. Mais il y a de bonnes coiffeuses à Château d’Eau. Tu vas seulement si tu sais exactement où les trouver, qu’on t’a recommandé quelqu’un.

Maintenant les réseaux sociaux changent la donne. Les gens veulent voir ce que les coiffeuses peuvent faire, qui elles ont coiffé, ce que ces personnes-là disent de leur travail …

N. : En fait, il y a deux catégories de salons : d’un côté, ceux qui sont illégaux et qui coûtent moins cher ce qui est plus intéressant pour nous et de l’autre côté, ceux qui sont réglementés avec un vrai service mais qui coûtent plus cher. Je préfère payer plus cher si la qualité est là.

Niema
Niema, tressée « à la sénégalaise »


Le rapport au cheveu

N. : Les cheveux sont souvent associés à la féminité, ils reflètent le style, la personnalité d’une personne. Mais ce n’est pas seulement une question esthétique. La santé rentre en jeu aussi : on sait aujourd’hui que le tabac et le moral par exemple jouent sur la qualité des cheveux et même de la peau. Chaque femme a une relation particulière avec ses cheveux. Je vois par exemple que ça crée de la jalousie chez ma nièce de 6 ans qui se plaint souvent que sa soeur de 9 ans a des cheveux plus longs que les siens.
Les miens ont une longueur que j’estime correcte, je peux faire un petit chignon avec et ça me convient.

B. : J’ai l’impression que si les gens perdent un peu de leur longueur, c’est la fin du monde ! D’après ma petite soeur qui a 22 ans, j’ai connu un âge d’or où je faisais partie de la bande de filles qui avaient les cheveux les plus longs de la famille ! J’évite de demander à ma mère de me coiffer maintenant parce qu’elle n’arrête pas de soupirer tellement elle est désespérée et de me dire « tu avais les cheveux plus longs avant, qu’est-ce qui s’est passé ? » Qu’ils soient en bonne santé, c’est tout ce qui compte pour moi, peu importe leur longueur.

Les autres coiffeuses

B. : Aujourd’hui, c’est Niema qui me fait des rajouts. Quand j’en veux des plus fins, je demande à une autre de mes soeurs -elles sont deux à savoir coiffer. A l’époque où je faisais encore des tissages, il y a encore deux ans,  j’avais une coiffeuse à domicile qui habite pas loin de chez moi.

N. : Je me suis fait mes rajouts toute seule 3 fois en un an. Je pense continuer comme ça. Quand je veux des nattes collées avec rajouts à la sénégalaise, je demande à une mère de famille dont les enfants fréquentent la même école que ceux de ma grande soeur. Elle est d’ailleurs devenue la coiffeuse de mes nièces.

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La session coiffure

N. : Quand je coiffe Bintou, elle m’énerve ! Elle fait des commentaires pour dire qu’elle veut que ce soit comme ci ou comme ça et comment je dois m’y prendre. Mais c’est fatigant, ça demande de la patience- une journée !- et entendre des remarques de la part de quelqu’un qui ne sait pas coiffer en plus …

B. : Moi, j’adore quand ma soeur me coiffe ! Je peux tout lui demander, je me sens en confiance parce qu’elle sait ce que je veux et c’est très agréable d’être à la maison, entre nous, à commérer ou commenter des programmes télé, ce qu’elle fait très bien d’ailleurs 😉 !

N. : Je ne me vois pas coiffer des gens que je ne connais pas. D’abord, parce que ce n’est pas mon métier et que je risque de ne pas être à la hauteur de leurs espérances. Et aussi parce que je considère que coiffer quelqu’un, c’est entrer dans son intimité.

Tu sais que t’es « nappy » quand …

BEAUTE -Le « phénomène nappy », cette « mode » qui pousse des femmes et hommes noir.e.s à abandonner tout traitement chimique pour leurs cheveux s’est imposé en France depuis 10 ans. Aujourd’hui, alors qu’arborer un « braid out » (cheveux ondulés suite à des tresses défaites) ou des bantu-knots devient de plus en plus courant, retour sur les expériences, bonnes ou malheureuses, que l’on a probablement rencontré quand on garde sa chevelure « au naturel ».

« Revenu.e.s au naturel » ou vous l’avez toujours été ? L’Afro parle cheveux, crépus, frisés, locksés en s’intéressant aux lieux communs que l’on retrouve dans le parcours d’un.e « nappy ».

– Tu te souviens de l’époque maudite de maltraitance capillaire que tu considères aujourd’hui comme une aberration : tresses serrées au max, graissées au Dax, Pento ou autre Pink, et démêlage de la racine aux pointes (et non l’inverse !) Dax– on compare tes cheveux à ceux des Jackson 5 en ajoutant que « ça ne fait pas sérieux »

– le jargon « big chop », « shrinkage », « low poo », « no poo » n’ont plus de secret pour toi;

– quelqu’un te demande « je peux toucher tes cheveux? » sans même forcément attendre ta réponse… qui risque bien d’être « non »Cant touch my hair

– tu as testé toutes sortes de produits « miracle » à laisser poser sur ta chevelure ou à avaler

Product junkie

– tu connais la plupart des grandes marques américaines et françaises spécialisées dans les soins capillaires afro et sais où les trouver

–  tu souris en entendant les gens dire que les noir.e.s ne consomment pas ; tu as limite pris un crédit à la consommation tellement ça peut être cher

– tu sais que ce n’est pas la peine d’aller chez Tchip, ou Saint-Algue, pour qu’on prenne soin de tes cheveux ; soit tu te coiffes toi-même, soit tu arrives à trouver une coiffeuse pro à domicile, soit c’est minimum 70 euros pour une coupe et faire des soins basiques :/

– tu es prêt.e à affronter la foule qui s’amasse chez Aroma Zone, où tu te mets en quête de tes produits pour concocter tes soins

– car oui, tu es devenu.e apprenti.e chimiste et tu prépares tes propres soins capillaires ; la phase aqueuse et la phase huileuse n’ont donc plus de secret pour toi

afronoya diy

– tu connais les achats de produits groupés

– en bonne francilienne, tu as longtemps fréquenté Château-d’Eau ou Château-Rouge avant de rayer ces zones de ton itinéraire « achats de produits », avant de te rendre compte que les magasins se sont mis à vendre tes marques « nappy » préférées à des prix abusés. Tu hésites à y retourner, du coup.

– tu ressens un vrai malaise quand tu vois des gens déguisés avec une perruque « disco » ou « Bob Marley »

– on te demande si tu te laves les cheveux

– tu as écumé les forums, blogs et chaînes Youtube en quête de conseils et de recettes pour chouchouter tes cheveux

– tu as déjà participé à un challenge lancé par un blog, pour optimiser la croissance de ta chevelure

– tu en as d’ailleurs ouvert un pour parler de ta transition des cheveux défrisés vers ta nature de cheveux « naturels »

– tu as participé à des après-midis de rencontre avec d’autres filles « nappy », pour échanger des bons plans ou tout simplement parler cheveux, vie, amour

– tu sais faire la différence entre hydrater et nourrir tes cheveux

– tu achètes de l’eau de source pour faire tes « vapos »

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– tu harcèles tes potes qui vivent/partent en Guinée, au Congo, à Madagascar, en Martinique, en Guadeloupe, à la Réunion, en Haïti, à la Barbade et partout où il y a de de l’huile de carapathe, de coco, de la sapote pure pour qu’elleux t’en ramènent dans leurs valises

– tu sais que tou.te.s les noir.e.s n’ont pas d’afro, car c’est un type de coiffure, pas les cheveux en soi

– l’attaché de foulard est devenu un art ; tu sors le plus souvent avec un carré de tissu parce que tu aimes ça !

attaché de foulard

– tu as des jours de « bad hair », où tes cheveux te déplaisent, parce qu’ils ne sont pas en forme, difficiles à coiffer ; parfois, tu sors avec un foulard pour cette raison

– entretenir tes cheveux est devenu si contraignant que tu veux les lisser, voire les défriser

– tu renoues avec les rajouts, perruques et tissages pour protéger tes cheveux du froid rude de l’hiver, qui dure plus de la moitié de l’année en France

– tu hésites à passer le cap d’avoir des locks

– tu ne corresponds toujours pas à l’idéal de beauté promulgué par la masse, des médias mainstream aux clips de rap français, africains ; bon nombre des femmes y ont le plus souvent les cheveux longs, lisses, parfois tissés ou complétés par des extensions

– tu déplores qu’il n’y ait que quelques exceptions à cette espèce de règle bizarre et implicite qui veut qu’une femme ne puisse pas être rayonnante avec le cheveu ras

tu es contente que Lupita Nyongo soit célébrée pour sa beauté, mais tu te dis que c’est encore trop peu pour que cela ait un vrai impact dans les mentalités du plus grand nombre

-tu as attendu Good Hair, le film de Chris Rock sorti en 2009, comme l’assoiffé.e attendait l’eau dans le désert

-que tu as été jusqu’aux Mureaux pour voir Moi et mon cheveu, le Cabaret capillaire d’Eva Doumbia

EDITO – Et si on explorait le corps noir ?

Depuis quelques années, on peut voir, entendre ou lire dans certains médias toutes sortes de choses sur le « phénomène nappy » en France. Depuis une dizaine d’années, on voit effectivement de plus en plus de femmes et d’hommes abandonner les pots de défrisant pour laisser leur cheveu revenir à leur état naturel. On a pu assister à des guéguerres entre les « nappex » (nappy extrémistes rejetant totalement les artifices capillaires) et les personnes continuant à modifier chimiquement la nature de leur cheveu ou à porter des mèches, des tissages et autres perruques, preuve du tiraillement entre une revendication militante pour certain.e.s et un simple souci esthétique pour d’autres. Au même moment blogueuses, vlogueuses et auto-entrepreneuses et artistes inspirées par du poil crânien made in France  émergent et continuent aujourd’hui, pour la plupart à occuper la scène française. 

L’Afro se plonge dans ces questions capillaires pour tenter d’y démêler le vrai du faux, entre légendes urbaines et réalités. Mais ne s’y limite pas.

On s’intéresse au corps noir au sens large, tête, visage, peau. Le corps noir est un corps chargé d’histoire dont il porte encore les stigmates en 2016. Tantôt fantasmé, décrié ou fièrement affiché,  le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est régulièrement l’objet de polémiques. Comme ce fut le cas en février dernier avec les lèvres de la mannequin Aamito Stacie Lagum.  Un corps dont on ne sait pas trop quoi faire, comme dans les magazines de beauté féminins, épinglé en couverture une fois dans l’année ou objet d’un hors-série. Un corps qui, de la tête au pied, peut coûter très cher, la femme noire étant celle qui dépense le plus au monde en terme de cosmétique.

Le corps noir, un sujet plus profond et complexe qu’une simple histoire de beauté donc. Un sujet riche que l’on traitera tout le long du mois de mars.

Bonne lecture !