Ça y est, à Paris, la pluie a repris ses droits. C’est ce qu’on a craint toutes les semaines précédant l’annonce de notre événement de rentrée au Petit Bain. Jusqu’à ce qu’on arrive aux abords de ce bateau-terrasse, stationné face à la BNF.
Depuis le débat du 29 mars sur la place des comédien.ne.s noir.e.s en France dans l’industrie, on n’avait plus fait d’événements. Et pour amorcer la deuxième et dernière moitié de l’année, après avoir fait des rediffs des quelques 140 posts qu’on a publié depuis novembre 2015, on s’est dit qu’on voulait juste chiller, manger, rigoler avec des gens dont on adore le travail.
Bon, il est vrai que d’abord, on a un peu parlé. Du blog, de nos aspirations, de l’année écoulée. Des posts qui ont cartonné comme celui sur Aissa Moments, les Tyla ou encore Afrocast et Shirley Souagnon. Des couacs, des interviewé.e.s qu’on a du mal à attraper, de notre propre emploi du temps, des posts qu’on a encore à faire. De notre prochain événement … pour fêter notre première année d’existence (détails prochainement). De la team L’Afro qui va s’agrandir grâce à vous.
Il a fait beau. Il a fait chaud en fait. Alors, après, on a laissé les micros, et toute la soirée, ce sont les artistes qui ont pris possession de la terrasse. Nous, on était pas loin, dans un coin à boire des bières au calme.
Annabelle Lengronne, comédienne qu’on suit et à qui on n’a rien à prédire mais tout à souhaiter, qui a commencé par des films toujours plus exigeants et dans lesquels elle puisse montrer tout son talent, était là. Quand on lui a parlé de la soirée fin juin/début juillet, elle a tout de suite été motivée. Et c’est sur une lecture du texte « Communauté » de Leonora Miano – qu’on remercie-, extrait de ses Ecrits pour la parole qu’elle a décidé de se lancer.
D’ailleurs, le même jour, l’auteure qui vient de sortir son nouveau roman, avait publié une tribune dans Libération suite au décès d’Adama Traoré, une réflexion faite sur le corps noir et son rejet violent, pouvant causer la mort, par l’État…
ELLE A TELLEMENT TUÉ CA ! Le texte est fort, dur, n’épargne pas les afrodescendant.e.s, détricote nos difficultés relationnelles entre nous, nos différences, nos incompréhensions creusés, renforcées par la vie en France, qui nous malmène, le poids de l’Histoire. À lire et à relire, à entendre et à réentendre.
Nicky Lars et Celia Wa sont venus ensuite pour nous enjailler. Flûte traversière, instrumentaux planants hip-hop, musica negra, les deux artistes ont joué leurs titres sans se départir d’un certain message politique tranquillement asséné et reçu tout aussi tranquillement par le public.


Bref, tout se passait bien et l’ambiance est montée crescendo, quand ils ont ouvert le micro à celleux qui voulaient poser un 16 ou juste zouker. Le temps de quelques instants, ils ont eu un guest pas si inconnu. D’avance mille excuses pour la qualité de la vidéo mais le son reste bon !
Le rappeur Blade, mais si, vous voyez, celui que des salles jugent « trop » engagé pour le programmer,-LOL, on peut être trop engagé donc !- avait aussi fait le déplacement pour partager le micro avec le duo.
Après ça, on n’a plus de photos, désolé. Kendra Yukiji, la djane a tellement mixé les morceaux parfaits pour clôturer la soirée, qu’on n’était plus dans les histoires de photos, de souvenirs tout ça. Merci à elle et à tou.te.s les invité.e.s et surtout à toute l’équipe technique du Petit Bain qui nous a reçu de manière hyper pro de 17h à minuit. À la prochaine !