ENTRETIEN – Le premier est danseur et chorégraphe, le second est journaliste. Bolewa Sabourin, aidé de la plume de Balla Fofana, a publié son autobiographie, « La Rage de vivre », parue aux éditions Faces Cachées le 5 septembre dernier. L’Afro s’est entretenu avec les deux hommes pour évoquer notamment le travail à deux sur un récit si personnel, les liens à leurs pays d’origine respectifs, la difficulté à s’identifier dans la littérature française quand on est un homme noir, de leur rapport à la langue française qui leur a été imposée et le point de vue de Bolewa sur la façon dont sont perçues des danses traditionnelles africaines par les afrodescendant.es en France.
Le danseur et chorégraphe Bolewa Sabourin est l’un des fondateurs de l’association LOBA qui a lancé le projet Re-creation, une méthode de thérapie par la danse pour aider les femmes victimes de viols en République démocratique du Congo et en France à se reconstruire, un projet né suite à une rencontre avec le Dr Denis Mukwege, « l’homme qui répare les femmes », récemment sacré Prix Nobel de la paix pour son travail au quotidien dans la région du Sud-Kivu. Il a fait paraître en septembre dernier aux éditions Faces Cachées le récit de sa vie, revenant sur ses multiples vies, un contexte familial complexe, du Congo à la France en passant par la Martinique, son engagement politique au sein du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) et son parcours scolaire.
« La Rage de vivre » a été co-écrit par Balla Fofana, journaliste passé par le Bondy Blog, TF1 et actuellement en poste à Libération. Les deux hommes ont répondu à nos questions, se confiant sur leurs parcours, la perception du corps noir en France, les retours qu’ils ont eu -notamment d’hommes blancs- depuis la parution du livre et la façon dont ils se sont affranchis des clichés qui leur ont été imposés par la société.