EVENEMENT – Retours sur les temps forts du Fraîches Women festival, live, party… RDV à #lafrorentree2018 le 16 octobre au Petit Bain !

La première édition du Fraîches Women Festival en mai dernier a été un succès grâce à nos crowdfunders !!! Merci pour vos donations, votre présence, votre soutien ! Pour vous célébrer et vous remercier comme il se doit, on revient au Petit Bain le mardi 16 octobre  dès 19h pour une soirée qui s’annonce chaude et pleine de turn up !!!

POUR VOUS RENDRE AU PETIT BAIN > Aller au Petit Bain pour #lafrorentree

On veut vous retrouver et vous présenter nos projets passés et à venir et notamment, en avant-première, le casting de la seconde édition de notre projet photo Fraîches Women !

L’entrée est libre. On vous attend nombreux.ses pour fêter la rentrée avec nous. Confirmez votre présence par mail en nous indiquant « moi + » le nombre de personnes avec lesquelles vous viendrez ;). Vivement !

Au programme :
19h30-20h30 : projection des vidéos du festival, présentation en avant-première du shooting n°2 des Fraîches Women.
– 21h : LIVE de Jeannie
Elle se destinait au journalisme, mais après son diplôme, c’est dans la musique que Jeannie se jette corps et âme.
Deux singles plus tard, elle dévoile son premier EP : NINJA. Jeannie bouscule les codes du r’n’b des années 2000, dont elle aime s’inspirer.
Les productions ciselées pour sa voix captivante lui permettent de s’exprimer avec conviction sur l’estime de soi, la séduction, les relations amoureuses et la singularité des femmes noires.
22h – minuit : DJ set de Jennifer Padjemi
Jennifer Padjemi
Source photo : https://jenniferpadjemi.com/

Vous l’avez sans doute lu longtemps sur BuzzFeed. La journaliste lifestyle Jennifer Padjemi continue de rendre la presse plus inclusive et féministe en prêtant sa plume à Glamour, O le mag. Co-créatrice de la newsletter What’s Good, bien tenue avec Mélody Thomas, elle vient de lancer son podcast « Miroir miroir » qui questionne les standards de beauté avec des invité.e.s de qualité.

Femme de goût, déjà présente derrière les platines pour les un an de L’Afro, elle vient pour mixer souple, cool en conclusion d’une soirée qu’on vous promet inratable !!!

Vous pouvez écouter « Miroir miroir » ici : https://soundcloud.com/miroir-miroir/grossophobie-sexcuser-dexister

Tout au long de la soirée, exposition de l’artiste Estelle Prudent

autoportrait
©Estelle Prudent

« Artiste queer racisée, je questionne la représentation de ma communauté en France. Pour moi, le terme QUEER est un superpouvoir. Il résulte des forces élévatrices émancipatrices, de nos peaux, corps, sexualité, genre, identités… face à ce qui se définit comme étant la norme. Il est déterminant pour moi de ne pas entrer dans une fabrication du réel mais de rendre compte de ce qui existe déjà et qui n’est pas mis en avant. À force de représentations biaisés, manipulées, je tente par mes moyens de donner la possibilité de mettre en place des représentations faites pour nous et par nous. Ces représentations s’accordent de manière sincère et authentique vis-à-vis du vécu des personnes concernées au travers de nos vies, nos réalités, nos difficultés. »

Pour découvrir son travail : http://www.estelleprudent.com/

 

RENTRÉE – On a parlé avenir du blog et posts polémiques à l’apéro

Ça y est, à Paris, la pluie a repris ses droits. C’est ce qu’on a craint toutes les semaines précédant l’annonce de notre événement de rentrée au Petit Bain. Jusqu’à ce qu’on arrive aux abords de ce bateau-terrasse, stationné face à la BNF.

L'Afro @ Petit Bain
Bienvenue au Petit Bain

 

Depuis le débat du 29 mars sur la place des comédien.ne.s noir.e.s en France dans l’industrie, on n’avait plus fait d’événements. Et pour amorcer la deuxième et dernière moitié de l’année, après avoir fait des rediffs des quelques 140 posts qu’on a publié depuis novembre 2015, on s’est dit qu’on voulait juste chiller, manger, rigoler avec des gens dont on adore le travail.

Bon, il est vrai que d’abord, on a un peu parlé. Du blog, de nos aspirations, de l’année écoulée. Des posts qui ont cartonné comme celui sur Aissa Moments, les Tyla ou encore Afrocast et Shirley Souagnon. Des couacs, des interviewé.e.s qu’on a du mal à attraper, de notre propre emploi du temps, des posts qu’on a encore à faire. De notre prochain événement … pour fêter notre première année d’existence (détails prochainement). De la team L’Afro qui va s’agrandir grâce à vous.

La team de L'Afro échange avec le public le 31 août
L’Afro team

 

Il a fait beau. Il a fait chaud en fait. Alors, après, on a laissé les micros, et toute la soirée, ce sont les artistes qui ont pris possession de la terrasse. Nous, on était pas loin, dans un coin à boire des bières au calme.

Annabelle Lengronne, comédienne qu’on suit et à qui on n’a rien à prédire mais tout à souhaiter, qui a commencé par des films toujours plus exigeants et dans lesquels elle puisse montrer tout son talent, était là. Quand on lui a parlé de la soirée fin juin/début juillet, elle a tout de suite été motivée. Et c’est sur une lecture du texte « Communauté » de Leonora Miano – qu’on remercie-,  extrait de ses Ecrits pour la parole qu’elle a décidé de se lancer.

Annabelle Lengronne lit Communauté de Léonora Miano au Petit Bain
Annabelle Lengronne 

D’ailleurs, le même jour, l’auteure qui vient de sortir son nouveau roman, avait publié une tribune dans Libération suite au décès d’Adama Traoré, une réflexion faite sur le corps noir et son rejet violent, pouvant causer la mort, par l’État…

ELLE A TELLEMENT TUÉ CA ! Le texte est fort, dur, n’épargne pas les afrodescendant.e.s, détricote nos difficultés relationnelles entre nous, nos différences, nos incompréhensions creusés, renforcées par la vie en France, qui nous malmène, le poids de l’Histoire. À lire et à relire, à entendre et à réentendre.

Nicky Lars et Celia Wa sont venus ensuite pour nous enjailler. Flûte traversière, instrumentaux planants hip-hop, musica negra, les deux artistes ont joué leurs titres sans se départir d’un certain message politique tranquillement asséné et reçu tout aussi tranquillement par le public.

 

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Nicky Lars 
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Celia Wa

 

Bref, tout se passait bien et l’ambiance est montée crescendo, quand ils ont ouvert le micro à celleux qui voulaient poser un 16 ou juste zouker. Le temps de quelques instants, ils ont eu un guest pas si inconnu. D’avance mille excuses pour la qualité de la vidéo mais le son reste bon !

Le rappeur Blade, mais si, vous voyez, celui que des salles jugent « trop » engagé pour le programmer,-LOL, on peut être trop engagé donc !- avait aussi fait le déplacement pour partager le micro avec le duo.

Après ça, on n’a plus de photos, désolé. Kendra Yukiji, la djane a tellement mixé les morceaux parfaits pour clôturer la soirée, qu’on n’était plus dans les histoires de photos, de souvenirs tout ça. Merci à elle et à tou.te.s les invité.e.s et surtout à toute l’équipe technique du Petit Bain qui nous a reçu de manière hyper pro de 17h à minuit. À la prochaine !

RENTREE – L’Afro est de retour le 31/08 au Petit Bain !

EVENEMENT – L’Afro, le blog sur l’expérience noire en France revient après une pause estivale, l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée et d’annoncer la suite, avec les artistes et créatifs qui ont fait l’actu en 2016.

On veut vous retrouver après près de deux mois passés à buller, à aller regarder ailleurs et à réfléchir à de nouveaux articles. On vous donne rendez-vous le 31 août au Petit Bain, un bateau-péniche arrimé dans le 13e arrondissement. On compte sur  le soleil et votre présence, on arrive avec une armada de talents pour chiller, discuter et danser entre 18h et minuit.

L’event FACEBOOK c’est par ici.

Retrouvez nos invité.e.s et les horaires ci-dessous.

On vous attend pour parler du blog dès 18h-18h30. 

19h30Jacqueline de Little Africa viendra parler de son projet de guide afro parisien, financé cet été grâce au crowdfunding.

 

20h00 : Annabelle Lengronne
Comédienne au cinéma (Les Mythos, Stan…), à la télé (Danbé…) et au théâtre (Afropéennes…), Annabelle Lengronne viendra lire Communauté de Léonora Miano le texte très fort extrait de ses Ecrits pour la parole.

20h35 : concert de Nicky Lars et Celia Wa

 

Nicky Lars, figure du milieu hip-hop, signé chez les Rennais de Dooinit, puise dans les musiques noires la matière pour son art. Son premier opus, le bien nommé Musica Negra illustre à la perfection cette démarche artistique et politique. Il jouera sans doute quelques morceaux de son manifeste musical, accompagné de la chanteuse et flûtiste Célia Wa.


 

21h30 : DJ set de Kendra Yukiji (GDIB)
Plus la peine de présenter la DJane, fondatrice et membre du collectif féminin Girls Do It Better. Performeuse, promotrice de soirées, « bad bitch » autoproclamée, Kendra va clôturer votre nuit afro avec trap et fracas !


regarder à partir de la 43e seconde à a 52e seconde

« Black(s) To The Future » fait son premier festival !

INITIATIVE – Mawena  Yehouessi (au centre sur la photo avec un chapeau) a monté la plateforme Black(s) to the future, un site transmedia qui veut proposer un autre regard sur L’Afrique et la création des artistes du continent et de la diaspora. Et en juillet 2016, l’équipe organise son premier festival ! Rencontre.

MISE À JOUR – Du temps a passé depuis cet article ! Moins d’un an après notre rencontre,  alors que l’organisation d’événements étaient déjà dans l’air, l’équipe de Black(s) To The Future organise son  premier festival au Petit Bain, une salle parisienne sur l’eau les 2 et 3 juillet 2016. Au programme : des conférences, des « voyages audio » -gratuits-, des concerts, dj sets (Mo Laudi, Afronautes d’Oberkampf…) -payants-, l’afrofuturisme étant le liant de toute la manifestation. Nous avions rencontré Mawena Yehouessi, l’une des âmes de la plateforme en décembre dernier, qui nous a parlé de la philosophie du projet. 

Mawena’s curriculum

« Je suis née au Bénin, ma mère est bénino-sénégalaise. Jusqu’à mes douze ans, j’y allais tous les deux ans. On a un pied ici, un pied à Cotonou. Mon rapport à l’Afrique est forcément biaisé, fantasmé et je l’assume totalement ;  J’ADORE cette idée même ! Il y a une vraie richesse dans ce que tu peux inventer dans cet espace-là. Ici, en France, je suis vraiment dans le moule. Même si je suis noire, j’ai fait des études franco-françaises. Là-bas, dans mes pays, je suis un peu la petite Française. J’aime ce jeu. Je crois connaître vraiment le Sénégal et le Bénin, et j’ai aussi suffisamment d’espace pour les critiquer, pouvoir les réinventer tout en étant hyper attachée à leurs traditions. »

Sur la volonté de renouveler le discours

« C’est venu d’un manque visuel. Je ne retrouvais pas dans mon environnement quoi que ce soit qui me rappelle l’Afrique que je connais, ou qui m’en propose quelque chose d’inventif. Et puis le discours est toujours le même, à croire qu’hormis le wax, la sape, les Africain.e.s n’ont rien inventé !! Ce n’est pas représentatif et j’avais envie de contribuer à renouveler cela, grâce à l’afrofuturisme. »

L’afrofuturisme

« On a fait l’interview de Mark Dery qui a contribué à définir ce qu’est l’afrofuturisme, -mouvement culturel émancipateur inventé par les Afro-américain.e.s pour résister artistiquement, spirituellement dans un pays où il ne fait pas bon être non-blanc et qui puise, entre autres, dans ses origines africaines pour ce faire ndlr-. Pour ma collaboratrice Steffi, c’est le moteur d’un progrès universel. J’ai expliqué dans un long article -recommandé, ndlr- ce que cela représente pour moi. »

Pourquoi Black(s) To The Future ?

Dans mon parcours, plutôt classique, -prépa philo-, puis gestion de projets culturels, il y a eu plusieurs déclencheurs. Je savais que je voulais bosser dans l’art contemporain.
En master de philo en 2012, je travaillais sur l’art africain contemporain et questionnais cette grande appellation. Ma direction de recherche m’a souhaité bonne chance et m’a averti : « Vous ne devrez compter que sur vous ». Il n’y avait aucune ressource, pas de spécialiste à la Sorbonne, – Paris I-qui se soit intéressé.e à la question, ce que je trouve dommageable. L’esthétique en dehors de l’occident, ça n’existait pas pour eux. Le deuxième déclencheur, ça a été lors d’un séjour en Italie. J’ai passé six mois à Bologne. L’économie italienne est catastrophique, il n’y a pas d’aides, ni de subventions  pour les artistes mais il y a une émulation culturelle dingue ; le côté Do It Yourself m’a frappé. « 

La composition de l’équipe 

« Je me suis mise à penser le projet et j’ai commencé à créer l’identité visuelle. Et j’ai brainstormé avec une amie, Hélène et mon père. Il vit entre l’Afrique et ici, on n’est pas de la même génération. Il n’est pas ‘2.0’ mais mais ça a été hyper intéressant de confronter ces trois points de vue. On se voyait tous les lundis avec Hélène. Je faisais la navette entre Orléans, où vivent mes parents, et Paris et on passait au moins trois heures à chaque fois à parler du projet. Tout s’est fait de manière assez aléatoire et petit à petit. »

L’appel à contribution financière

« Grâce au crowfunding, une version 0 du site est née en septembre 2015. On a tout de suite pensé aux événements, aux conférences, à la marque, au workshop et à la structure transmedia. Steffi Njoh Monny est responsable du contenu éditorial, c’est une partie très importante de ce que nous faisons. « 

Les projets artistiques

« On fait collaborer des plasticiens avec des écrivains, des activistes sur le format des syncretics. On repère ces artistes en cherchant sur Internet. Ils ne sont pas hyper  connus ou n’ont pas de site web de première main, mais je découvre qu’ils font partie d’un réseau solide d’artistes independants.  Yves Murangwa, un plasticien, et Ytasha Womack, une auteure de science-fiction vont ainsi se rencontrer artistiquement. C’est intéressant car ce sont deux mondes différents mais ils sont animés par la même volonté de proposer un regard novateur sur les choses. »

La suite

« A terme, j’aimerai me consacrer à la partie artistique, chercher des artistes qui ont plaisir à ensuite collaborer ensemble. Le projet pour le moment est bénévole, mais on espère développer le studio, pouvoir travailler sur des projets de graphisme à destination des institutionnels pour faire entrer de l’argent. On va refaire un appel à contribution éditoriale. On a par ailleurs déjà rencontré quelques partenaires, intéressés pour des collaborations d’envergure. Des projets sont en cours. Mais pour le moment, chut ! »

Toutes les informations pour le festival Black(s) To The Future avec Mo Laudi, les Afronautes d’Oberkampf, Gato Preto… au Petit Bain ici